On ne va jamais si loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va

On ne va jamais si loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va.

Ripley avait les yeux mis clos et avançait tout doucement, se laissant guider par la douceur cristalline du chant d’une cascade. Rip’ savourait avec grande joie ce son qu’il oubliait jour après jour sur ces terres mortes. Sans savoir où il allait l’isabelle se laissait porter par la poésie de l’eau, il avait l’impression que des ailes lui poussaient et qu’il survolait la distance le séparant des chutes. Et au chant de la cascade se mêlait celui de la pluie. Des gouttes déferlaient par centaine, par millier, de gros cumulus sombres.

Habituellement, il devait être agréable de venir ici se reposer et de trouver un calme presque parfait. Mais depuis quelques temps, des pluies torrentielles s'abattaient sur les terres d'AT au grand désespoir de ses habitants. Même si le temps était détestable, Angeless avait ramené son petit fessier jusqu'aux chutes dites enchantées. Elle voulait voir à quoi elles ressemblaient et si elles étaient aussi enchantées qu'on le disait. La jeune grise entra donc en scène sur un petit trot relevé et princier, queue panachée, tout cela accompagné d'un air joyeux malgré ce temps maussade.

Ripley arriva enfin face aux chutes et observa le paysage. L’eau dévalait des roches et s’écrasait dans un bassin avec un bruit qui plut à l’étalon. Et malgré la pluie battante il sourit, heureux d’avoir trouvait un endroit à son goût. « Il nous faut écouter l'oiseau au fond des bois, le murmure de l'été, le sang qui monte en soi... » Rip’ avança de quelques pas et observa son reflet dans l’eau en continuel mouvement. Il ne vit qu’un œil brun et triste de tant de malheurs. Il était temps que tout change. Cette pluie qui s’abattait sur eux voulait sûrement dire quelque chose. Levant la tête Ripley remarqua une jument grise à l’air joyeux, ce qui arracha un sourire à l’isabelle.

A peine eut-elle mis les pieds dans cet endroit féérique qu'Angeless se stoppa net. Les naseaux dilatés, le regard vif et les crins se débattant furieusement avec le vent qui séjournait ici, elle regardait. En effet, ces chutes semblaient bel et bien être enchantées. Il y avait comme un murmure ou plutôt un chant agréable à l'oreille. Cette tendre mélodie n'était produite tout bonnement que par les chutes elles-mêmes. Même si ce ciel était gris à souhait, l'endroit restait magique. Puis, quelque chose la sortit de ses pensées ... Une odeur d'étalon voguait dans les airs et n'échappa pas aux sinus de la grise qui se mit aussitôt à chercher l'individu. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle le trouva et décida de venir à sa rencontre sur ce petit trot majestueux.

Ripley remarqua un mouvement à la périphérie de son regard. Il tourna la tête pour mieux voir et discerna alors une jument grise. Heureux de voir quelqu’un il s’avança tranquillement vers elle et la salua. « Bonjour gente demoiselle »

< Bonjour gente damoiseau ! >

< Je m'appelle Angeless. Et vous ? >

Rip' sourit à la réponse de la jument. Il attendit patiemment a suite, écoutant l'eau coulait. L'isabelle ferma quelques instants les yeux, savourant ce bruit qu'il avait si souvent chercher. La voix de la grise le sorti de son admiration. Il secoua la tête et posa son regard sur la jument. « Moi c’est Ripley. Enchanté de vous connaître Angeless »

» * Quand la haine respire le sang, elle ne sait se dissimuler ( Pv )
» Quand on ne la jamais souhaité - Magma
» Il y a des choses qui ne changeront jamais. ' Sahara.