I'm yours to keep

Depuis les chutes, ayant suivi le torrent, il fut naturel pour Zultan de se retrouver au bord de la mer. L'air était doux bien que salé. La mer s'écrasait aux pieds du pie, qui semblait perdu dans ses pensées. Le regard pourtant vif, il fixait l'horizon, les crins emmêlés par le vent. Seuls ses sabots, dirait-on, réagissaient au monde extérieur : quand l'eau approchait trop près, ils se soulevaient vivement. Impassible, sinon.

Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer.

Ripley arriva d’un pas posé au bord de la mer. Le vent et l’odeur salée lui arrachèrent un sourire. Enfin un peu de douceur dans ce monde si terrible. L’étalon s’arrêta près de l’eau et observa longuement les vagues montaient et descendrent dans un cycle irréguliers. L’eau mordait doucement ses sabots, rafraîchissant son âme en peine. Le calme de la mer lui inspira quelques mots qu’il jeta au vent. « La mer touche au plus profond de l'être. Dans la lumière du soleil, n'est-elle pas le miroir de l'âme humaine ? »

La présence du mâle non loin ne sembla pas perturber Zultan. Même s'il n'était pas poète ni philosophe dans l'âme, la beauté des mots et les tournures de phrases le fascinaient. Et surtout, c'était dans sa tête que cette réflexion se faisait. Personne à qui le partager, finalement.
Le pie risqua un regard en biais, vers l'inconnu. Parlait-il seul ? À lui même, ou au vent ? Peut être au tempétueux océan. Mais de ce qu'il avait pu entendre, Zultan n'avait pas tout compris. Il fit quelques pas en direction de l'isabelle, intrigué.

Ripley observait sans ciller l’horizon plane et bleu. Tout était si beau, si pur, comment le monde avait il pu tourner ainsi. L’étalon secoua tristement la tête puis observa les alentours. Il remarqua le pie qui s’approchait le lui. Aimablement, Rip’ lui adressa un signe de tête. « La mer vous inspire-t-elle vous aussi ? »

( En fonction de notre lien, j'édite, ou non )

La fraîcheur de la mer lui faisait un bien fou. Cet endroit était réellement apaisant, et il aidait à la concentration. Peut être était-ce pour cela que l'isabelle murmurait quelque poésie ?
Zultan lui adressa un signe de tête à son tour, puis il sourit à sa question.
« Elle m'inspire des idées, mais certainement pas des mots »
Il faisait évidemment allusion au talent d'éloquence de l'inconnu.

[Je m'adapte]

« Les mots ne sont que le prolongement de la pensée » Ripley lui sourit. Voilà un long moment qu’il ne l’avait pas croisé et il venait de reconnaître l’étalon pie. L’isabelle était surpris de le voir ici alors qu’il avait choisi de ne pas le suivre. « Je ne pensais pas te revoir un jour »