Libre

Ma vie n'a pas de sens

Regarde moi. Je suis là. Devant toi. Tu me vois pas? Regarde! Là! Contre ce rocher. Petit corps encevelit sous le sable, n'ayant pas remarqué que l'eau l'entouré déjà. La lune baignait mon corps de ses rayons cendrés, me berçant dans un doux rêve pleins de regrets. Ephémère beauté qui vous laisse un goût amer dans la bouche. Un goût de tristesse de déception. Car quand on ouvre enfin les yeux, tout devient noir, on revoit la vie tel que est, et non plus éclairé de nos espérances enfatines...

À quelques mètres de là, les quatres membres dans l'eau, de frissonnais en sentant les vagues venir mourirent contre mes antérieurs. Mon regard sombre était posé sur la lune avec une certaine fascination, appréciant la faible luminausité qu'elle créait. Celà devais faire plusieurs minutes que j'étais là, à observer ce tableau nocturne. Je décida donc de sortir de l'eau salé pour aller me dégourdir et c'est là que j'apperçus une masse qui semblait noir, suppoudré de sable contre un rocher. Je l'observa en silence, me demandant si c'était un loup ¬¬

Delicieux suplice...

Mon corps trassaillit en voyant la masse se mettre à bouger. Je plia mes postérieurs sous mon corps, prète à détaler comme un lapin. Ce fut cependant la tête d'un poulain qui fit son apparition. Je redressa la tête en dilatant mes naseaux pour capter son odeur tout en respirant bruyament par ceux-ci pour l'avertir de ma présence.

Un léger souffle se fit entendre. Mes oreilles pivotèrent soudain sa direction. Mon regard croisa alors le sien et un instant de silence se planta alors dans le décort. Tel une statue de pierre, je n'osais bouger. Mon corps tressaillit. J'était à découvert et aucune cachette à des kilomètres. Il fallait fuir. Tel un lâche, mais je n'étais pas encore fort pour battre mes ennemis. Je n'étais pas encore fort pour tous les anéantir...

Et moi qui l'avais pris pour un loup. Ça se voyait qu'il était mal à l'aise et que c'était par ma faute. Je l'observa pendant quelques secondes encore avant de me sentir mal à l'aise à mon tour. Je décida donc de lui tourner le dos pour ne pas faire durer ce moment encore longtemps et m'éloigna tranquillement du noireaud.

Mes yeux s’ouvrirent un peu plus, étonné qu’elle me tourne soudain le dos. Ce genre de comportement était si rare. Je plissai de nouveau les yeux, la méfiance se lisant sur mon visage crispé et assombri par la colère. Couchant mes oreilles et me mettant à reculer petit à petit, comme elle restait le dos tournait, Je fis soudain demi-tour détalant quatre à quatre, galopant le long de la plage à la recherche d’un tournant, quelque chose qui pourrait m’aider à la semer…

Se cacher ne sert à rien ; ont finit toujours par être trouvé.

Étrangement, je m'attendais un peu à se genre de réaction. Peut-être pensait-il que je souhaitais l'attaquer. Mais peu importe. En entendant ses foullées rapides et courtes, je pu deviner qu'il était détalé au galop comme si il était pourchassé par quelque chose. Je restais pourtant en place, posant mes naseaux à la surface du sable mouillé et me remis en route ...

Le poulain finit par se laisser tomber à bout de souffle au bord de l'eau. Ses flancs se soulevaient de façon sacadée. Son regard balaya la plage derrière lui à la recherche de l'inconnue. Elle était loin, partant en sens inverse. Ses oreilles s'abaissèrent soudain. C'était une ruse, une ruse c'est sûr. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de penser que ce n'était peut-être pas cela. Il finit par se relever, marchant derrière l'incconnue, conservant cette longue distance qui les séparait...

On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère.

Je continuais de marcher sans même jeter un regard en arrière lorsque les foullées du poulain s'arrêtèrent, lorsque j'entendis ses pas derrière moi. Mes oreilles s'abaissèrent quelque peu sur le côté pour montrer mon indifférence alors que je baissais doucement la tête une seconde fois avant de m'arrêter. Après avoir sentit le sol pendant plusieurs secondes, je décida finalement de me coucher de tout mon long, épuissée.

Je ne bougeais pas, m'arrêtant à quelques mètres de l'inconnu. Je finis par prendre un cailloux d'un bleu turquoize, logé entre un amas de roches grises. M'approchant doucement, je le dépose non loin d'elle avant de m'éloigner d'un bond sur le côté, m'allongeant de façon à lui tourner le dos mais je gardais tout de même un oeil sur elle.

Il faut vivre comme on pense, sinon tôt ou tard on finit par penser comme on a vécu.

Mes oreilles s'abaissèrent un peu en voyant le noireaud s'approcher de moi du coin de l'oeil. Je me retrourna et fronça les sourcils en apperçevant un ravissant caillou turquoise qu'il venait de déposer près de moi. J'attendis patiemment qu'il aille se coucher plus loin pour me lever à mon tour et aller déposer un joli coquillage près de lui. Et je retourna me coucher ...

L'étalon étira l'encolure le plus possible, limite en train de ramper sur le sol pour attraper le coquillage du bout des naseaux, il souffla d'un air curieux sur l'objet à la forme curieuse. Soudain un mollusque en sorti, faisant sursauter le poulain qui bondit un peu plus loin.

Toujours dos au poulain, mon corps tressaillit en l'entendant sursauter mais sans plus. Je reposa ma tête contre le sable pour la frotter vigoureusement contre le sol ; ça piquait ¬¬

Mon corps tressaillit lorsque je reçus le coquillage sur la tête. Il rebondit un peu plus loin et je l'observa attentivement, les oreilles plaquées sur ma nuque.

Le poulain coucha également les oreilles. Son regard toujours posé sur elle avec autant de froideur et de mystère qu'au tout début de la rencontre.

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